Le terme Bantou

Le terme Bantou désigne le plus vaste ensemble de peuples de l'Afrique Subsaharienne. 

Les peuples de langue bantoue commencèrent à émigrer par vagues successives depuis le golfe de Guinée et atteignirent la région dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Les premiers habitants de l'actuel Angola parlaient des langues khoïsanes, et ils furent progressivement repoussés vers le sud par les Bantous. Ces derniers se métissèrent au cours des siècles avec les peuples autochtones et fondèrent des royaumes. L’un d’eux, le Kongo (le «pays de la panthère») finit par dominer la région et était à son apogée lors de l'arrivée des Européens.

Bien que ces peuples soient apparentés les uns aux autres du point de vue biologique, il serait erroné de parler de race bantou. L'unité des Bantou est essentiellement linguistique et, accessoirement, culturelle. La dispersion des Bantou sur d'immenses territoires. Ils constituent la grande majorité des populations au sud d'une ligne partant de Douala pour aboutir à l'embouchure de la Tana dans l'océan Indien en passant au nord du lac victoria, bien que relativement récente, a entraîné de nombreux métissages et certaines mutations morphologiques dues à l'adaptation au climat. Par ailleurs certaines populations ethnologique ment très éloignées des Bantou (comme les Tutsi) parlent des langues bantou. Immigration des Bantou pose aux historiens d'épineux problèmes.

 

LANGUES BANTOU.

Les langues bantoues sont parfois rattachées à la famille nigéro-congolaise, une famille négro-africaine. La plupart des linguistes en font toutefois une famille indépendante en raison du grand nombre de ces langues (environ 400) et de leur étendue géographique considérable: près de la moitié du continent africain, au sud d'une ligne qui va du Cameroun au Kenya jusqu'à l'Afrique du Sud. On estime à 100 millions le nombre des locuteurs d'une langue bantoue. Aussi cette famille est-elle la plus importante des familles négro-africaines et la septième en importance dans le monde.

Actuelles sont au nombre de quatre cents. Les linguistes ont recherché un proto-bantou ou bantou commun dont la plupart, à la suite de J.h. Greenberg (1963). Placent le foyer au nord de la forêt équatoriale, aux confins du Nigeria et Cameroun. Cependant le linguiste anglais Malcom Guthrie situe ce foyer au Tchad et pense qu'une première migration, les  a  amenés en savane au sud de la forêt équatoriale dans la région du lac Moero d'où serait partie, dans les premiers siècles de notre ère, l'explosion bantou, poursuivie jusqu'au XIXème siècle.